C’est avec une immense tristesse que je tenais à rendre hommage aujourd’hui au Docteur Jacques Labescat, qui m’a sauvé la vie en pratiquant sur moi ma première séance de Dien Chan en 2008.
Alors désespérée suite à une opération ratée du bras qui me provoquait d’atroces douleurs, et après avoir consulté pendant 2 ans une vingtaine de spécialistes refusant tous de me réopérer, j’ai eu la chance de rencontrer le Docteur Labescat, grâce à notre amie commune Andrée-Lucie Pissondes (un immense merci à elle pour cela). Non seulement il m’a aidée à trouver un chirurgien assez compétent et courageux pour tenter l’opération et ne pas me laisser dans cet état invivable, mais il a aussi eu la bonne idée de pratiquer sur moi une technique qu’il venait d’apprendre lors d’un voyage au Vietnam : Le Dien Cham.
En une séance, les atroces douleurs ont disparu et j’ai pu stopper la morphine et les nombreuses autres molécules auxquelles j’étais devenue complètement accro mais qui ne faisaient plus aucun effet. Pour moi ce jour de juin 2008 restera à jamais gravé dans ma mémoire, car ma vie a totalement basculé à ce moment-là.
C’est le Docteur Labescat qui m’a appris au fur et à mesure des consultations, à pratiquer le Dien Chan sur moi. J’approfondissais mes connaissances de mon coté avec l’aide du seul livre qui existait à l’époque en France sur ce sujet : le livre de la Réflexologie Faciale de Marie France Muller qui parlait du Dien Cham (avec un M) mais qui ne traitait que les points, car elle se basait sur les débuts de la découverte dans les années 80. Et quand le livre de l’ABC du Dien Chan est sorti en 2009, écrit par Patryck Aguilar, j’ai pu découvrir la technique dans son intégralité, telle que le Professeur Bui Quoc Chau qui l’avait créée, l’a faite évoluer au fil des années. Je me suis ensuite formée au Dien Chan, le vrai, la méthode originale, au sein de l’EiMDC et j’y ai consacré ma vie, en faisant du Dien Chan ma passion, mon métier et mon allié au quotidien, jusqu’à aujourd’hui encore.
Rien de tout cela n’aurait eu lieu sans cette rencontre avec le Docteur Labescat. Après avoir été mutilée par ce chirurgien incompétent, puis refoulée par ses nombreux confrères refusant de me donner la chance de récupérer mon bras car l’acte était trop risqué, sans non plus oser attester que l’opération était ratée pour ne pas se « mouiller », je rencontrais enfin quelqu’un d’humain, d’honnête, de compétent, curieux et intègre.
Il pratiquait la médecine pour aider son prochain et non pas uniquement pour le profit. Refusant la pensée unique, il savait observer et travailler de manière holistique et proposait à chacun de ses patients le traitement sur-mesure qui lui convenait. La médecine standardisée, ce n’était pas pour lui, et il traitait la médecine comme un « art humain », bien plus que comme une science cartésienne qui rejette en bloc ce qui n’est pas explicité.
Sa personnalité, son caractère têtu de Basque, son humour sarcastique, ses tenues colorées, sa curiosité et ses compétences pour les médecines de toutes sortes, et sa passion et son expertise dans l’utilisation et l’histoire des plantes, faisait de lui un médecin atypique, unique, parfois mal compris car jugé trop vite.
Auteur d’une vingtaine de livres, journaliste à la télé et à la radio, il tenait également un blog sur la santé au naturel. Toujours très pédagogue, il avait à coeur d’aider les gens à bien vivre et à être autonomes sur leur santé.
C’était un homme au grand coeur qui n’avait de cesse d’aider les autres et il oeuvrait également depuis 11 ans au niveau politique, en charge de la cohésion sociale et de l’écologie dans la ville de Nogent sur Marne, en mettant en place des actions concrètes pour le respect de l’environnement.
Même si je ne le consultais plus depuis mon déménagement à La Rochelle, nous étions toujours resté en contact. Nous pouvions aborder tous les sujets, des plus terre à terre aux plus ésotériques. Dernièrement , il m’avait encore beaucoup aidé suite à mon accident de voiture où j’ai cru mourir et perdre mon fils, et j’ai essayé à mon tour d’être présente pour lui quand il est tombé malade.
Une page s’est tournée le 8 octobre quand il nous a quittés. Nos échanges vont terriblement me manquer…
Bon vent Jacques, et merci pour tout.
PS : Il m’avait interviewée en 2016 au sujet du Dien Chan pour son émission de radio. Il jouait volontairement le rôle de candide lors de cette entrevue non préparée en amont, et je peux dire qu’il m’avait vraiment « malmenée » avec ses questions, et j’ai eu du mal à rester sérieuse et concentrée jusqu’au bout ! Voici le lien vers cet extrait de son émission qui restera pour moi un merveilleux souvenir : INTERVIEW